J’ai testé pour vous : The Isle, bienvenue chez les dinosaures ! [Jeu vidéo]

The Isle a connu de grosses mises à jour avec l’arrivée de sa version 2.0, Evrima, à laquelle j’ai consacré un article. Vous pouvez le lire ici.

Si vous suivez ce blog depuis un certain temps, vous connaissez mon amour irraisonné pour les dinosaures dont je témoignais dans cet article, celui-ci ou encore celui-là (pour n’en citer que trois).

Le jeu dont je m’apprête à vous parler, il me semble l’avoir attendu toute ma vie – ou presque.  Toute ma vie (oui, parfaitement, permettez moi d’insister et d’ajouter une touche de mélodrame à cet article, même si écrire « depuis l’âge de mes dix ans » serait plus proche de la réalité) j’ai rêvé d’un jeu vidéo qui se déroulerait dans un open world rempli de dinosaures jouables. Des années plus tard, je découvre The Isle sur YouTube et me voilà l’âme la plus heureuse de la Terre.

Enfin je peux incarner l’une de ces splendides créatures dans le décor plus vrai que nature d’une île sauvage !

The Isle Rex VS Trike
Tyrannosaurus Rex VS tricératops. Source : Capture d’écran du jeu The Isle

🦖 Sur The Isle, une île infestée de dinosaures, vous n’avez qu’un seul but : survivre

The Isle est un jeu PvP (Player versus Player) en ligne de type Survival-Horror en Open World. Le jeu est encore en cours de développement et seuls les dinosaures sont jouables pour le moment, mais à terme trois factions se battront pour leur survie sur l’île :

1) Dinosaures (Carnivores / Herbivores)
2) Humains mercenaires (humains modernes)
3) Humains aborigènes (Cannibales)

Parmi les dinosaures, une vingtaine d’espèces très différentes sont déjà jouables avec un gameplay divergent selon que vous incarnez un herbivore ou un carnivore, mais tous partagent le même but suprême : la survie. Dans l’environnement aussi somptueux que dangereux de l’île, il vous faudra lutter à chaque instant pour grandir, trouver votre nourriture, pour boire, échapper aux prédateurs, trouver un•e partenaire pour assurer votre descendance et protéger les membres de votre clan.

Dead Allosaure The Isle
Charognard dévorant une carcasse d’allosaurus. Crédit : Gaming Beaver. Source : Capture d’écran du jeu The Isle

La difficulté pour survivre, comparable à la sélection naturelle, pourrait vite décourager les joueurs•ses les moins tenaces. The Isle n’est pas un jeu pour les tendres. Les énormes carnivores qui rôdent ne constituent pas le seul danger sur l’île et sont bien souvent victimes eux-mêmes de périls qui les dépassent.

Entre le relief accidenté de l’île et la pluie, le brouillard et la nuit qui vous empêcheront de vous servir de vos sens pour dénicher votre nourriture, l’environnement lui-même pourrait causer votre mort.

Bien sûr, si vous jouez un herbivore, vous aurez peut-être la chance d’être accueilli au sein d’un troupeau qui vous défendra des prédateurs par la multitude du nombre, mais si vous êtes le plus faible, il peut aussi décider de vous abandonner à votre sort sous la pression des carnivores. Peu sympathique, mais terriblement réaliste ! Suivre le même régime alimentaire ne garantit pas la solidarité, et mêmes les dinosaures de votre propre espèce peuvent se retourner contre vous.

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Parasaurolophus. Crédit : Jacob Baardse

En effet, ce qui fait le charme du PvP peut aussi devenir sa principale faiblesse : hormis quelques dinosaures bien précis destinés à permettre aux carnivores de ne pas mourir de faim lorsqu’ils écument la carte sans trouver de proies, tous les individus que vous rencontrez ne sont pas des IA (Intelligence Artificielle) mais d’autres joueurs•ses, leurs réactions sont donc imprévisibles.

Je ne saurais que trop vous conseiller de prendre garde lorsque vous rencontrez un nouveau dinosaure, même herbivore, même de votre espèce. Certain•e•s joueurs•ses (d’après mes statistiques il s’agit en fait exclusivement de joueurs, mais je neutralise la formule car la bêtise étant universelle, nous ne sommes pas à l’abri de tomber sur l’homologue féminine de ces cornichons) pratiquent le K-OS (« Kill On Sight » = « Tuer à vue ») et accroissent ainsi la difficulté du gameplay. Rassurez-vous cependant, exceptés ces quelques hurluberlus que de nombreux serveurs tiennent en respect par l’instauration de règles de civisme comme l’interdiction de tuer plus d’un individu à la fois, The Isle jouit d’une communauté sympathique et soudée. Quelques heures de jeu m’ont suffit pour trouver des partenaires de meute réguliers et croyez-moi, dans ce monde de brutes, on est jamais de trop pour se serrer les pattes ! L’univers de The Isle brille par sa beauté cruelle.

🦖 Des graphismes splendides et des dinosaures merveilleux de réalisme

La première chose qui m’a frappé en regardant des youtubeurs•ses jouer à The Isle, c’est la beauté des décors et des animaux que je trouvais remarquablement bien faits. Puis j’ai joué moi-même, et je me suis aperçu que la qualité graphique du jeu dépassait ce que les vidéos sont capables d’en capturer.

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Dilophosaurus dans une forêt. Source : capture d’écran de The Isle.

Les jeux d’ombre et de lumière, les mouvements des végétaux quand les dinosaures s’y cachent et les animaux eux-mêmes sont d’une beauté saisissante. Jamais je n’avais vu de dinosaures animés avec autant de réalisme dans l’univers du jeu vidéo.

Les allumé•e•s de dinos comme moi se régalent, et les autres apprécient tout autant. Certaines animations restent encore à perfectionner comme le fait de traîner un corps, et d’autres qui avaient été ajoutées puis retirées, comme le fait pour les raptors de pouvoir sauter sur le dos de leurs proies et s’y accrocher, méritent d’être réintégrées, mais globalement, les images sont si belles que j’ai parfois l’impression de tourner un documentaire animalier, voire d’en faire partie, d’en être l’un des sujets.

Dans The Isle, vous ne jouez pas à un jeu vidéo, vous êtes un dinosaure.

🦖 Une immersion époustouflante

La qualité graphique du jeu contribue évidemment à la profondeur de l’immersion, mais d’autres éléments qui m’ont marqué dés mes premiers pas sur The Isle subliment l’expérience.

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Giganotosaurus guettant une famille de Shantungosaurus. Source : capture d’écran de The Isle.

Tout d’abord la musique du jeu, superbe – en tout cas selon mes goûts – se montre terriblement efficace pour vous faire vivre le jeu. Elle crée l’ambiance de tension qui tombe avec la nuit, alors que vous redoutez que les prédateurs vous voient mieux que vous ne les voyez, et suscite le soulagement qui point avec le jour, lorsque vous recouvrez la vue et la capacité à repérer le danger – quand il ne vous attend pas embusqué dans un taillis.

Cependant, The Isle entre aussi dans la catégorie des jeux d’ambiance à cause de l’importance de l’environnement dans le gameplay. Cette particularité vous poussera rapidement à couper la musique pour pouvoir vous concentrer sur les bruits du jeu et particulièrement tous ceux qui peuvent vous indiquer la proximité d’un danger : des pas lourds sur le sol, des grognements affamés ou les cris émis par une meute de raptors dont les membres cherchent à se rassembler ; ou l’imminence d’un repas : les cris d’un animal blessé ou ceux de vulnérables et savoureux bébés dinosaures.

Je vous garantis que lorsque vous êtes seul•e la nuit dans la forêt, avec pour seule compagnie le hululement des créatures nocturnes et le chant des insectes, n’importe quel bruit prend des dimensions terrifiantes. Le jour aussi d’ailleurs. Dans la nature sournoise de The Isle, le danger peut littéralement se cacher derrière chaque brin d’herbe, chaque buisson touffu et chaque tronc d’arbre… Même aller boire relève parfois du chemin de croix, car beaucoup de prédateurs se tapissent près des points d’eau en sachant que leurs proies devront forcément venir se désaltérer. Rien de pire que de savoir qu’un carnivore plus puissant que vous, trahi par la lourdeur de sa marche ou par le volume de sa respiration, rôde dans les environs, de se figer et d’attendre qu’il décampe en priant pour qu’il ne vous ait pas déjà repéré…

À cette angoisse de la proximité du prédateur risque de s’ajouter souvent la peur de manquer d’eau ou de nourriture. Tous les dinosaures ne possèdent pas la même résistance au manque de ces deux éléments vitaux et trouver sa pitance sans servir soi-même de nourriture n’est pas chose aisée sur The Isle

The Isle
Utharaptor dévorant un être humain. Image promotionnelle de The Isle.

Oui, je vous l’annonce sans détour : vous allez passer beaucoup de temps à avoir peur, c’est certain. Mais parfois, vous allez aussi être celui qui fait peur. Vous allez connaître l’excitation du carnivore en chasse quand votre estomac crie famine et que les cris d’une proie potentielle retentissent dans le secteur dans lequel vous vous trouvez. Vous allez connaître la frénésie du combat puis l’impatience de la traque lorsque vous vous lancerez à sa poursuite pour l’achever en vous servant des tâches de sang qu’elle laisse sur le sol comme balises pour vous guider jusqu’à elle…

La chasse en couple ou en meute multipliera la joie du succès. Il est toujours satisfaisant d’être un bon chasseur à même de nourrir les siens.

Et attendez, nous n’en avons pas terminé avec les perspectives alléchantes offertes par le jeu.

🦖 Des nouveautés toujours plus grisantes

Le statut de jeu indépendant de The Isle explique la taille modeste de son équipe de développement et les délais souvent excessivement longs entre chaque mise à jour (en moyenne plus d’un an). Il ne faut cependant jamais désespérer car les nouveautés, même si elles se font désirer, finissent toujours par arriver et rendent chaque fois le jeu encore meilleur.

La prochaine mise à jour ajoutera de nouvelles créatures jouables, dont l’impressionnant crocodilien deinosuchus et un biome de forêts décidues humides tropicales et subtropicales.  D’autres réjouissances sont également prévues, mais comme les images valent parfois mieux que des mots, je vous laisse regarder ce trailer :

 

Moi qui suis l’évolution de ce jeu depuis sa sortie en early access, je me réjouis de voir comme The Isle se bonifie avec le temps !

🦖 Informations pratiques

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Allosaurus. Crédit : Jacob Baardse

Où et à quel prix se procurer The Isle ?

Le jeu est disponible en accès anticipé sur Steam. J’ai profité qu’il soit soldé pour en faire l’acquisition pour la modique somme de 13 euros. Depuis mon achat, il est repassé au prix de 19,99 euros, mais vous l’aurez compris en lisant cet article, si vous aimez les jeux de survie PVP avec un bon niveau de difficulté, il les vaut largement.

J’ai le jeu mais je n’ai pas envie d’y jouer seul•e. Comment faire pour trouver des partenaires ?

Rien de plus simple, mon raptor. Tout d’abord la majorité des serveurs sont dotés d’un tchat qui permet d’entrer en contact avec des joueurs•ses incarnant un dinosaure de la même espèce que toi (pour les carnivores) ou des dinosaures avec lesquels le tien acceptera de cohabiter (pour les herbivores).

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Tyrannosaurus Rex défendant son territoire. Avec lui tu n’as généralement pas envie de faire ami-ami. Source : capture vidéo de The Isle.

Ensuite, les serveurs possèdent également très souvent un canal Discord dans lesquels tu peux indiquer ce que tu cherches : une meute / un troupeau à intégrer, un dinosaure de l’autre sexe pour la reproduction (comment ! tu ignorais que les sites de rencontres existaient déjà au temps des dinos ?) ou un couple avec un nid afin de jouer l’un de leurs petits.

Tu trouveras toujours quelqu’un avec qui t’amuser et la coopération améliore encore l’expérience de jeu.

Sur quel(s) serveur(s) jouer ?

Tout dépend du style de jeu recherché. Personnellement, j’ai une nette préférence pour le RP (Role Play) et je recherche donc des serveurs dits réalistes (beaucoup de règles imposées pour la crédibilité du jeu) ou semi-réalistes (plus ou moins de règles pour le RP et éviter le K-OS).

Les serveurs sans aucune règle comme les serveurs officiels du jeu virent souvent à l’anarchie où tout le monde se tue à vue. Ce massacre peut constituer un type de jeu appréciable pour certains, mais ce n’est pas mon cas. Ma profession de rédacteur des débats et mon travail d’auteur blogueur ne me laissent que peu de temps pour jouer, je n’ai pas envie de me retaper toute la progression de mes dinosaures du statut de bébé à l’âge adulte à chaque connexion alors qu’elle nécessite entre deux et six heures de jeu selon les espèces.

En outre, les alliances chimériques entre herbivores et carnivores, courantes sur les serveurs non-RP, ont tendance à électriser les nerfs du puriste que je suis.

Toutefois, si vous-même préférez ce type de jeu, sachez que vous pouvez trouver votre bonheur sur des serveurs dits « sans règles » sur lesquels vous pourrez incarner votre dinosaure comme bon vous semble 😉

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Utahraptor fondant sur sa proie. Source : capture vidéo de The Isle.

Alors, des (futur•e•s) joueurs•ses de The Isle se cachent-iels parmi vous ?

Merci de m’avoir lu, et peut-être à bientôt quelque part sur l’île la plus délicieusement sauvage de l’Internet !

Dinosaurement vôtre,

Chris

Je profite de cet article pour vous dire que ma nouvelle La Mort en Face, qui met les dinosaures en vedette, sort de sa première séance de toilettage chez ma correctrice. La parution est toujours prévue pour fin 2020 début 2021 ! Tenez-vous informé•e de mes actualités en vous abonnant à ce blog ou en me suivant sur Facebook et Twitter.

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