Chanson : La Légende du Début des Temps – Naamaah

Je crois qu’on peut dire que je suis adepte de la mise en abime. Comme si écrire les chansons de mon vampyre rock-star n’était pas assez complexe, il se trouve que ce personnage écrit lui-même sur d’autres personnages. Ainsi, Ricardo Uzzeni, l’un des vampyres du roman Les Ombres de Rome, m’a surpris en dédiant l’un de ses morceaux à SeyTan, le dieu dragon dont il est question dans mon conte fantasy La Légende de SeyTan.

Découvrez son interprétation de la légende 🐲

Temps de lecture : 1 min30

La Légende du début des Temps

La Légende du Début des Temps Naamaah.jpg
Illustration de La Légende du Début des Temps par Annick de Clercq. Site : annicksart.com

Dans les vieilles histoires,
Les légendes antédiluviennes,
Bien avant le Roi Arthur et ses chevaliers,
Dracula et ses folies rubicondes,
Le Masque de Fer mourant de solitude dans sa prison,
Un être encore plus incroyable vagabonde.

On dit que c’est un dragon
Qui dort lové autour du monde,
Gigantesque chat à la peau de serpent :
SeyTan, l’Impérial Amant.

Sa mâchoire brûlante défait et reforme les Mondes à l’envi.
Jadis, ses griffes puissantes ont déchiré la toile noire du ciel,
Éparpillé les étoiles, dessiné la voie lactée,
Et son souffle enflammé a fondu le Soleil.

Il est ce par quoi toute chose ici-bas a commencé,
Le Sang Originel par lequel nous sommes tous liés,
Fratricides frères, assassins chassés du royaume
Où les astres d’or bénissent les Hautes Âmes,
Celles qui ont su s’élever sur les chemins de la Conscience et du Bien.

Mais aucun souverain en ce monde
Ne peut rester éternellement maître de son trône.
Son frère Umi vola sa création,
Et enseigna à tous la crainte du Roi Déchu.
Ainsi ce frère par la main d’un frère destitué,
Devint le Diable, le Maudit.
Traqué et combattu jusque dans son repaire,
SeyTan fut défait
Et ce fut la fin, la fin d’un monde.

Umi devint le mot pour dire Vie
Tandis que le nom de SeyTan fut associé à la mort,
Au déshonneur et aux ténèbres.
Mais c’est désormais un phénomène bien connu
Que l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs…

Prends garde, Homme,
Car SeyTan n’est pas vaincu,
Il n’est pas mort,
Il dort.

Dans ton cœur, dans le mien.
SeyTan te regarde et il te juge
Tu ne peux lui échapper,
Car SeyTan, c’est toi, c’est moi,
C’est l’Humanité dans ce qu’elle concentre de plus terrible
En sauvagerie, en traîtrise, en dérives.

Prends garde, Homme
Au moindre de tes gestes,
Car dragon qui dort n’est pas mort.
Un chatouillis et le monstre s’éveille,
Et entre ses anneaux, écrase le Monde.

Ricardo Uzzeni, extrait de l’album Entropia, 2010

SeyTan Eyes.gif
Crédit : Film Le Hobbit : un voyage inattendu (2012).

©Chris Bellabas, octobre 2018

Pour découvrir d’autres morceaux du répertoire de Naamaah :

La Colline des Pendus, extrait de l’album Entropia, 2010

Le Vampire, extrait de l’album Power of the Blood, 2008

Chat Noir, extrait de l’album House of Nightmares, 1998

Ricardo et moi vous remercions pour votre lecture. Le morceau vous a-t-il plu ?

2 commentaires sur “Chanson : La Légende du Début des Temps – Naamaah

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  1. Quelle bonne mise en abîme, j’adore ! Le texte est très bien écrit et renvoie à celui de la Légende de SeyTan, tout en étant différent parce que raconté par un autre ! Et la mise en garde finale inquiète beaucoup…

    Aimé par 1 personne

    1. Merci beaucoup !

      Et oui prenons garde, le Diable ne se cache pas seulement dans les détails, il est aussi dans les chansons 😀 Ricardo adore renvoyer les êtres humains à la dualité aux milles teintes de leur nature 😉

      J’aime

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